jeudi 19 novembre 2009

Les propositions pour l’hôpital de Tarbes

Nous ne voulons pas être seulement critiques d’un projet qui nous inquiète. Nous voulons être constructifs et forces de propositions.
Voilà donc les six propositions que nous faisons pour le service public hospitalier tarbais.

- D’abord, un Groupement de Coopération Sanitaire a été créé entre les hôpitaux de Tarbes et Lourdes. Si nous demandons l’abandon du projet de construction d’un hôpital unique, nous proposons par contre de maintenir ce GCS et de le faire vivre ! La coopération entre les deux hôpitaux est une nécessité absolue pour le service public hospitalier. Il est, en particulier, indispensable de maintenir à Lourdes un hôpital de proximité avec l’accueil des patients pour des premiers soins avant un éventuel transfert vers l’hôpital de Tarbes. En clair, nous proposons un regroupement des 2 hôpitaux mais sans disparition des sites actuels et autour de ce qui doit devenir le pôle d’excellence de l’Hôpital Tarbais. Celui-ci en effet ne part pas de rien !! (cf annexe 1 « l’état actuel de l’hôpital de Tarbes »)

- Dans ce même esprit, il est indispensable de prendre des mesures matérielles concrètes (achat d’un hélicoptère, escortes des gendarmeries etc.…) pour que les transferts d’un hôpital à l’autre soient simples, faciles, fluides. Ça coûterait beaucoup moins cher qu’un hôpital neuf…

- Il faut achever la rénovation de l’hôpital réalisée à 80%. En particulier ce sont maintenant les services de pneumo-cardio, orthopédie et consultations qui doivent être rénovés aussi vite que possible.

- Il faut également mettre l’hôpital de Tarbes en conformité avec les réglementations ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement), les normes environnementales (traitement des effluents et radioprotection), les normes accessibilités handicapés ainsi qu’avec les principes de sécurité électrique (saturation des groupes électrogènes…). Il convient de faire quelques travaux concernant l'isolation, notamment la mise en place de doubles vitrages. Une centrale de panneaux solaires pourrait aussi être installée sur le toit du bâtiment.

- Si la question centrale était que les bâtiments actuels ne seraient pas assez grands pour accueillir toutes les chambres à un lit nécessaires, la place ne manque pas sur le site actuel de l’hôpital pour un éventuel agrandissement. Là encore ça coûtera moins cher.

- Il faut encore trouver des moyens matériels, financiers concrets pour attirer de jeunes médecins hospitaliers, chirurgiens ou pas.
On parle beaucoup de la désertification médicale en milieu rural. On parle moins de cette désertification médicale-là, celle des médecins hospitaliers dans les hôpitaux des villes moyennes qui ne sont pas des CHU.
Nous n’avons pas de recette miracle mais nous souhaitons avoir une discussion ouverte et concrète sur ce sujet avec toutes les collectivités publiques.

- Enfin, concernant le fonctionnement de l’hôpital, il y a des mesures concrètes à prendre dans son organisation interne, notamment pour la cotation des actes afin de réduire son déficit. Pourquoi a-t-on attendu si longtemps par exemple, pour embaucher les personnes nécessaires à la cotation des actes qui s’entassaient, prenaient du retard…et alimentaient le déficit ! La politique de réduction des personnels n’a pas seulement atteint là ses limites, elle touchait celles de l’absurde.

Après les embauches au DIM (département d’informatique médical), il faudrait compléter le dispositif par la formation des personnels en cotation.


*
* * *


Le coût total de ces propositions s’élève à moins de 20 millions d’euros en investissement (8 à 9 fois moins que l’hôpital neuf) et environ 100 000 euros par an en fonctionnement.
C’est dire leur côté plus « responsable » financièrement, sans parler qu’elles donnent toutes ses chances au service public hospitalier plutôt que de favoriser son déclin…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire