Déclaration de Jean GLAVANY à la presse sur l’Hôpital de Tarbes
le vendredi 04 décembre 2009.
J’ai rencontré la Ministre de la Santé, Roselyne BACHELOT, mardi 1er décembre dans son bureau au Ministère, pour évoquer le projet d’Hôpital unique à Lanne, lui dire l’émotion et les inquiétudes que ce projet suscite et mon opposition farouche à ce dossier.
J’ai tiré de cet entretien 2 informations et une conviction :
- 1ère information : la décision n’est pas prise. La Ministre a été formelle sur ce projet et m’a autorisé à le dire. Ceux qui disent que c’est trop tard, que le coup est parti et qu’il est irrémédiable mentent. C’est clair et c’est réjouissant : l’irréparable peut encore être évité.
- 2ème information : le coût du projet de l’Hôpital de Lanne est « de l’ordre de 250 Millions d’euros ».Là encore, je tiens ce chiffre de la bouche de la Ministre qui m’a aussi autorisé à le dire. Ceux qui avancent des coûts beaucoup moins élevés sont en contradiction avec la Ministre. Pour des élus, c’est hélas une pratique courante dans le débat public. Pour des fonctionnaires, c’est plus embêtant.
-enfin, ma conviction : j’ai cherché à comprendre avec la Ministre les fondements de ce projet. J’ai très vite compris que nos bons technocrates, du côté du Ministère de la Santé, au plan local, régional et national, considèrent qu’il y a trop d’hôpitaux en France en général, dans notre département en particulier.
C’est le raisonnement classique des libéraux : il y a trop de services publics.
Donc… il faut supprimer un hôpital entre Tarbes et Lourdes. Et comme ils n’ont pas le courage d’en désigner un, ils ont inventé cette « manœuvre » de l’hôpital unique à LANNE.
Seulement voilà : s’ils considèrent que 2 hôpitaux, c’est un de trop, que personne n’imagine qu’ils en accepteront 3 en 20 kilomètres ! La construction de Lanne c’est la mort irrémédiable des 2 autres. Ceux qui disent le contraire mentent encore.
C’est pourquoi il est désormais clair que le sort des Hôpitaux de Tarbes et Lourdes est désormais lié et que le meilleur moyen de sauver Lourdes impose …de sauver Tarbes !
Nous y reviendrons.
