vendredi 18 mars 2011

Pour l'hôpital Public : Non à un PPP, oui à une coopération

L’idée d’un accord de coopération entre l’hôpital Public et la Clinique privée, tous les deux situés à Tarbes, pour construire l’avenir de l’offre de soins dans le département des Hautes-Pyrénées, si elle peut apparaître comme une réponse intelligente, n’en est pas moins difficile à comprendre – et à admettre – ne serait-ce que par sa nouveauté et le flou qui l’entoure.
Notamment parce qu’on a parlé de « partenariat public privé ». Or ce concept n’est pas du tout adapté à l’hôpital. En effet, le partenariat public privé, dans la pratique c’est une solution quand le public n’est plus en état de faire face à ses obligations de service public et qu’il les « délègue » donc au privé. Il ne saurait en être question ici.
C’est pourquoi, il m’est apparu utile à ce stade d’expliquer pourquoi, comme je l’ai dit depuis le début si je suis opposé à un partenariat public privé, j’ai toujours été favorable à un accord de coopération entre l’Hôpital public de Tarbes et la clinique Ormeau-Pyrénées.

Si j’y suis favorable c’est pour plusieurs raisons :

- La première est affaire de « rapports de forces » : les défenseurs du service public hospitalier de proximité n’ont pas trop le choix ! Car si on n’arrive pas a obtenir cet accord de coopération alors, ce sera le funeste projet d’hôpital unique à Lanne qui l’emportera entraînant, ipso facto, la fermeture des hôpitaux de Tarbes et Lourdes. C’est ce que nous ne voulons pas ! Donc, essayons de crédibiliser une solution alternative.

- Ensuite, sur le fond je considère que la santé n’est pas un produit sur un marché où les établissements se font concurrence. La santé est un droit et les établissements doivent offrir une complémentarité pour proposer la meilleure offre de soin possible aux patients. De ce point de vue, dès le départ, j’avais été choqué par les propos de l’ancien Directeur de l’hôpital, justifiant le projet d’hôpital unique par la nécessité de mettre l’hôpital « en situation de faire face à la concurrence du privé »… C’est tout l’inverse qu’il faut faire !

- Il reste que cet accord doit être équilibré et, en particulier permettre au service public hospitalier du département d’être consolidé et son avenir garanti : car il doit être clair pour tous que ce partenariat ne peut être bâti que sur le maintien d’un hôpital 100% public renforcé et modernisé comme pilier central de l’offre de soins avec lequel le privé devra conventionner.

- Alors, bien sûr, la mise en place d’une convention entre les deux structures permettrait de réaliser des investissements très lourds et coûteux et de les amortir en les mutualisant. Mais il faut aller plus loin ! Et veiller à ce que l’hôpital soit définitivement à l’abri d’une concurrence déloyale. Pourquoi ne pas imaginer que cet accord oblige le privé à s’engager dans certains domaines plus contraignants pour lui ? On peut ainsi imaginer un partage des obligations de service public, une interdiction du non-conventionnement… Je crois que c’est d’autant plus imaginable que la clinique de l’Ormeau-Pyrénées n’est pas vraiment une clinique privée comme certaines :

- d’abord, elle n’a pas un actionnaire majoritaire qui cherche à « faire du profit » à tout prix : ses actionnaires sont ses 55 médecins réunis, au fond, dans une sorte de « coopérative». Quand j’ai cité ce terme devant eux en réunion, ça ne les a pas du tout choqués.

- Ensuite parce que les équipes médicales du privé et du public s’entendent très bien et ont déjà, spontanément, entamé des coopérations fructueuses depuis longtemps.

La solution, on le voit, c’est un Hôpital Public, 100% public, signant avec la clinique privée qui se trouve sur le même territoire que lui, une convention de mise en commun de moyens, de complémentarités et de non concurrence.

mardi 16 février 2010

Conférence de presse du jeudi 4 février 2010-02-09

(contenu de l’intervention de Jean GLAVANY)


Je souhaiterais rappeler trois éléments importants :

1. Nous avons déjà remporté trois victoires :
- nous avons cassé l’idée selon laquelle il y avait un consensus politique autour du projet d’hôpital unique : aujourd’hui, on voit bien que tel n’est pas le cas puisque le PS, le PC, le PG et le Modem, sans parler des deux comités de défense, se positionnent clairement contre ce projet.
- Nous avons aussi cassé l’idée selon laquelle il n’y avait qu’un seul projet, Mr Chastel, Directeur de l’ARS l’a récemment déclaré, il y a deux projets qu’il faut étudier et comparer.
- Nous avons enfin fait évoluer la position de la Présidente du Conseil Général qui désormais nous soutient. C’est un renfort de poids!

2. Quand nous défendons le service public hospitalier de proximité, nous le défendons partout, à Tarbes comme à Lourdes, à Bagnères comme à Lannemezan… Car nous savons que la création de l’hôpital unique marquera la fin du service public hospitalier à Lourdes et à Tarbes et probablement ailleurs dans le département par la suite. La défense du service public hospitalier de proximité ne peut pas se faire à géométrie variable ! Défendre Tarbes, c’est défendre Lourdes !

3. Enfin concernant les inquiétudes légitimes qui s’expriment à Lourdes au sujet d’éventuels transferts de services de Lourdes vers Tarbes, il faut que les choses soient claires : tout transfert doit être compensé ! Pour tout transfert de Lourdes vers Tarbes, il faut étudier des transferts de Tarbes vers Lourdes pour que vive l’hôpital de Lourdes. Car il ne saurait être question de déshabiller Lourdes pour habiller Tarbes.
Notre projet est simple : contre l’hôpital unique, nous défendons l’hôpital commun à deux sites.

dimanche 31 janvier 2010

Communiqué de Jean GLAVANY : « A propos de l’hôpital »

Il est foncièrement malhonnête d’inventer de toutes pièces des propos soi-disant tenus par des adversaires politiques pour pouvoir les traiter de « menteur » sur la scène publique. Le Maire de Tarbes use, hélas, de ce procédé sans arrêt…

Dernier exemple : au retour de son entrevue à Paris avec la Ministre de la santé à propos du projet d’hôpital unique, il déclare (la NR du 29 janvier) : « contrairement à ce que certains disent, nul ne peut se prévaloir de la parole du Ministre et dire, ce qui est faux, qu’elle est opposée au projet ».
Le problème c’est que je n’ai jamais déclaré que la Ministre était opposée au projet ! Quand je rencontre un Ministre de la République, je prends toujours soin de lui demander explicitement ce qu’il - ou elle – m’autorise à dire. Et, lors de notre entrevue, Madame Bachelot m’avait autorisé à dire :
d’abord qu’aucune décision n’était prise – ce que confirme aujourd’hui le Maire de Tarbes – alors que certains avaient affirmé le contraire, «c’est fait, c’est décidé, ça verra le jour en 2016»…
Ensuite que le coût réel du projet n’était pas de 167 Millions d’euros comme l’avançaient certains mais bien de 250 Millions d’euros.
Dans le débat public, respecter l’autre commence par l’écoute de ses arguments et le refus de les dénaturer.
Dans ce dossier de l’hôpital, une bonne nouvelle vient de survenir : le nouveau directeur de l’ARS (Agence Régionale de la santé, qui remplace Mr Gauthier, Directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation) est venu à Tarbes et Lourdes lundi 25 janvier.
Devant les membres de la Direction, il a confirmé les propos de la Ministre (« Aucune décision n’est prise ») et précisé : «Cette décision sera prise au vu des deux scénaris alternatifs. Il faut donc étudier sérieusement l’autre solution proposée par Mr Glavany».
Je me réjouis de cette évolution méthodologique du Directeur de l’ARS qui tranche avec l’approche de son prédécesseur : devant une décision aussi lourde, la moindre des honnêtetés intellectuelles est bien, effectivement, d’étudier sérieusement toutes les solutions alternatives et de les comparer dans la rigueur et la transparence.
C’est donc une première victoire.


Deuxième bonne nouvelle : la décision de la Présidente du Conseil Général de s’opposer à ce projet. C’est un renfort de choix dont tous les défenseurs du service public hospitalier de proximité ne peuvent que se réjouir.
Le service public ne se saucissonne pas ! Il faut le défendre à Tarbes, comme à Lourdes, à Bagnères et à Lannemezan !
Croire qu’on pourrait « jouer un hôpital contre un autre » serait une erreur grave. Car ce sont des principes et des valeurs universelles que nous défendons, pour défendre et protéger la santé de nos concitoyens.

"Le projet est une coquille vide !"

Par deux fois la Présidente du Conseil Général affirme que ce projet est une coquille vide. Elle affirme son opposition au projet d'abord dans un interview sur le site de Tarbes Infos.
"Pour l’instant, « la coquille est vide »concernant les soins qui constituent le
coeur du projet. Soit ce projet n’est pas achevé, soit il est camouflé, ou il s’agit d’une improvisation, et c’est très grave, ou d’une stratégie de dissimulation d’informations, c’est tout aussi grave
."


Retrouvez l'interview sonore sur le site de Tarbes Infos : http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article1698


Ci-dessous, le communiqué de la Présidente : http://www.tarbes-infos.com/IMG/pdf/communiquehopitaldurrieu.pdf

Ce jeudi 28 janvier 2010, un interview sur l'hebdomadaire la Semaine des Pyrénées après avoir posé des questions essentielles, elle affirme vouloir réfléchir à la recherche de complématarités.

mercredi 6 janvier 2010